Feux de forêt / incendies
© ONF
SOMMAIRE
Définition du risque « Feux de forêt / incendies »
Les feux de forêt et de végétation ne concernent pas que les massifs forestiers.
Dans la majorité des cas, les départs de feu ont lieu en dehors des forêts : aux abords des voies routières ou ferroviaires, dans les champs ou prairies, dans des friches, des jardins,….
9 fois sur 10, les feux de forêt et de végétation sont liés à des interventions humaines. Seul 1 feu sur 10 est causé par la foudre.
Dans leur très grande majorité, les feux de forêt et de végétation ont une cause humaine. Si l’on exclut les actes criminels et volontaires, ils sont principalement dus à des négligences ou des actes involontaires :
• jets de mégots de cigarette
• feux de barbecue ou de feu de camp non maîtrisés ou mal éteints
• brûlage de déchets
• feux d’artifice ou pétards
• travaux/activités générateurs d’étincelles par des particuliers ou des professionnels
Dans le Loiret, une grande partie de ces feux a lieu lors de moissons après des étés chauds et secs.
Liens avec le changement climatique
Dans le Loiret, comme sur la majorité du territoire national, les effets du changement climatique : canicules, sécheresses,… sont de plus en plus précoces, intenses et fréquents.
Ils ne se limitent plus aux mois d’été, des évènements surviennent également au printemps et en automne.
De plus, les feux de forêts et de végétations qui se limitaient principalement aux régions du sud de la France, voient leur zone remonter vers le nord, en touchant maintenant la région Centre Val de Loire, comme les Pays de Loire, la Bretagne ou l’île de France.
Conséquences
Les incendies peuvent avoir des impacts graves sur les populations qu’elles soient résidentes ou touristes. Ils mettent en danger les personnes qui luttent contre et celles qui interviennent pour protéger les personnes et les biens (Sapeurs-pompiers, services de secours, …)
Au-delà des conséquences humaines, les dommages aux biens peuvent être irréversibles (destructions d’habitations, d’entreprises, de récoltes,…)
Les feux de forêt et de végétation ont aussi des conséquences :
• sanitaires à long terme : outre les décès et les blessés directs, la pollution de l’air par les fumées, la pollution des sols et des eaux de surface et souterraines par les cendres peuvent avoir des conséquences pour la santé humaine,
• environnementales : atteinte à la biodiversité, à la forêt, aux paysages, dégagement de CO2, aggravation d’autres risques (chutes de pierres, mouvements de terrain, inondations, avalanches en montagne…),
• économiques : perte de production agricole et de bois, baisse de l’activité touristique, perte de lieux de vie ou de production…
• sociales : pertes de lieux de sociabilité.
Suivi saisonnier
Afin d’évaluer ce risque « incendie », quotidiennement un indice IRO (Indice de Risque Opérationnel) est déterminé pendant la saison estivale (15 juin – 15 septembre).
L’IRO traduit le niveau de danger en matière d’éclosion et de propagation de feux de végétation. Il s’agit d’un indice synthétique mêlant des facteurs tant bioclimatiques (état de sécheresse de la végétation sèche et du couvert végétal vivant), météorologique (vitesse du vent, humidité des sols, température de l’air, etc.) qu’opérationnel (pression incendiaire) calculé en fonction des paramètres suivants :
• l’indice d’éclosion propagation (IEP x). Cet indice caractérise le danger d’incendie affectant la végétation sèche (herbacés, broussailles, chaume, cultures agricoles mûres, etc.) ;
• l’indice de danger intégré pour la végétation vivante ;
• les sollicitations opérationnelles du SDIS. Cet indice est calculé sur la moyenne du nombre total de départs de feux cumulés sur les dernières 72 heures
L’IRO se décline en 5 niveaux de danger, sur une échelle graduée de 0 à 4 (4 qualifiant le niveau de risque comme « extrême »), cet indice est établi chaque jour par le SDIS vers 18h pour le lendemain.